La Suisse échoue à nouveau dans la mise en œuvre de la Convention d’Istanbul : la société civile réclame des actes plutôt que des paroles creuses
Le 28 octobre 2025, le Réseau Convention Istanbul publie son rapport parallèle.
Huit ans après la ratification de la Convention, la protection contre les violences basées sur le genre reste insuffisante en Suisse, malgré certains progrès ponctuels. Les lacunes les plus flagrantes concernent le financement, les disparités cantonales, et l'absence d'une approche intersectionnelle.
« Pour assurer durablement le travail essentiel des maisons d’accueil, il faut un financement basé sur les besoins réels, avec des contributions de base garanties dans tous les cantons. Seule cette stabilité financière peut garantir une protection efficace –peu importe le canton de résidence. » — affirme Blertë Berisha, Co-directrice, Fédération Solidarité femmes de Suisse et du Liechtenstein (DAO), dont Solidarité femmes fribourg est membre.
Ce que révèlent les maisons d’accueil reflète un problème plus vaste du système de protection : l’absence de mécanismes de financement stables empêche de garantir dans la durée les services de conseil, les programmes de prévention et les offres spécialisées. Les ressources manquantes freinent les quatre piliers de la Convention d’Istanbul : prévention, protection, poursuite judiciaire et coordination des politiques.